NON QUE ÇA VEUILLE RIEN DIRE

d’après Brefs entretiens avec des hommes hideux de David Foster Wallace.

“Une langue-image inspirée par l’auteur américain David Foster Wallace, dans un dispositif bifrontal.”Non que ça veuille rien dire “cette pièce-ciné-montée”, aux jointures-images, jointures-sons, qui installent l’articulation de la narration à celle du questionnement sociologique, et par delà, humain, ainsi, merdaphysique. C’est cette langue-image, qui ne nous fait pas l’offense de rendre la merde du monde sublime, qui ne nous fait pas l’offense de nous encourager à produire cette merde-là, qui dit simplement, crument, comme la lumière l’est, comme faire face l’est, l’aisance qu’il y a à devenir hideux, que permet d’envisager (d’être dévisagés, littéralement, par) ces Brefs entretiens avec des hommes hideux mis en scène par Perrine Mornay.” 
Anne Kawala. POÉSIE CRITIQUE.

Un dispositif en bifrontal met les spectateurs face à face.Les 3 interprètes prennent la parole à la première personne dans une grande intimité. Des scènes inter-textuelles composent et fabriquent par fragments un paysage autant visuel que sonore imprégnés de l’atmosphère des textes.

“Ce qui m’interpelle chez David Foster Wallace c’est la façon dont la parole est activée. On pourrait dire que ça dégouline de paroles. Je dis dégouline, mais il y a un mécanisme derrière. Comme un motif caché. L’envie est que le lecteur soit pris dans ce mécanisme. C’est de la manipulation pure. Quand j’ai lu pour la première fois les Bref Entretiens, j’étais éprouvée d’avoir été tantôt prise dans une pure fiction d’angoisse, tantôt plongée au cœur de rapports «voyeuristes» avec la littérature. Je veux faire éprouver l’écriture de David Foster Wallace: l’angoisse mêlée à la loufoquerie.” 
Perrine Mornay

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